Le multi-instrumentiste de 75 ans s’apprête à sortir son 35e album, Hi-life Jazz. Occasion pour lui de revisiter les monuments du jazz : John Coltrane, Thelonious Monk, Wayne Shorter et Miles Davis.
Né en 1947, dix ans avant l’indépendance du Ghana, Gyedu-Blay Ambolley a vécu cette période d’intense engouement pour le highlife. Alors membre de l’Uhuru Dance Band, il développe son style caractéristique, le simigwa-do, et joue aux côtés d’Ebo Taylor et de Sammy Larteh. Mais la légende du highlife ne se repose pas sur ses lauriers et continue de cultiver son impressionnant catalogue. Hi-Life Jazz est son 35e album, publié par le label allemand Agogo.
Pour ce dernier projet, Gyedu-Blay Ambolley a choisi de partager son amour pour l’afro-soul et son admiration pour certaines grandes figures du jazz. Dans cet album de neuf titres, il propose à la fois des réinterprétations de vieux classiques et de toutes nouvelles compositions où il mêle le jazz, la soul et le funk afro-américains avec le highlife ghanéen, agrémenté de son simigwa signature par des polyrythmies.
Dans les trois premiers titres de l’album, « Sankumagye », « Yekor Ye A Yeaba » et « Enyidado », Gyedu-Blay Ambolley chante, joue, mêle afro-soul et groove et donne le ton pour le reste de l’album. Les titres suivants sont des réinterprétations de titres de John Coltrane, Thelonious Monk, Wayne Shorter et Miles Davis. Gyedu-Blay Ambolley reste fidèle aux originaux tout en apportant sa touche ghanéenne avec une approche plus libre des rythmes. Son « Love Is Supreme », inspiré du morceau éponyme de John Coltrane, est particulièrement représentatif de ce traitement façon Gyedu-Blay Ambolley. L’artiste adapte le morceau pour en proposer un version résolument plus swingante. Une belle façon de redécouvrir les incontournables du jazz.
Hi-Life Jazz sort le 7 octobre via Agogo.
Écoutez « Round Midnite » dans notre playlist Songs of the Week.